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1 Vertus artificielles et règles de justice chez Hume : une solution au dilemme du prisonnier en termes de sentiments moraux Claude MEIDINGER Résumé Pour les philosophes moralistes du dix-huitième siècle, si l’être humain est certes un produit de la nature, il est également façonné par la vie en société. Ainsi, pour ces philosophes, le social est un social constitutif, un processus créatif par lequel les individus se constituent progressivement en tant qu’agents, aussi bien auteurs qu’acteurs de leur rôle respectif. C’est ce sens du social qu’on se propose ici de redécouvrir, à travers la distinction que fait Hume des vertus naturelles et des vertus artificielles et par l’illustration d’une solution au dilemme du prisonnier en termes de sentiments moraux. Abstract For the moralist philosophers of the eighteenth century, if man is certainly a product of nature, he is also progressively moulded by social life. Therefore, for those philosophers, the social is a constitutive social in which the intentions and purposes of persons are not given in advance of their entry in the social relations. It is this meaning of the social that we propose here to redicover through Hume’s distinction of natural and artificial virtues and the illustration of a solution to the prisoner dilemma in terms of moral sentiments. Classification JEL : B3, C72. Mots clés : philosophie morale, coopération sociale, dilemme du prisonnier,
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